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Rapports d’activité et financier 2019

vendredi 23 octobre 2020

Chaque année, l’Anafé dénonce le durcissement des politiques européennes et de ses États membres ; et l’année 2019 ne fait pas exception. Les législations relatives aux entraves aux mobilités internationales n’ont pas cessé une fois encore d’être renforcées.

L’année 2019 a également été marquée par le développement de discours des responsables politiques stigmatisant et criminalisant les personnes en migrations et celles qui leur viennent en aide. Les discours politiques déshumanisent bien trop souvent les personnes exilées : seuls comptent leur parcours migratoire et les raisons de leur départ de leur pays d’origine. L’Anafé, les organisations qui la composent et ses partenaires n’ont de cesse, dans un difficile travail de pédagogie, de remettre au cœur du débat « l’être humain » et les souffrances liées à son déracinement, peu important la raison de son départ.

La France ne fait pas exception et les pratiques à ses frontières extérieures ou intérieures se sont dégradées en 2019 : privations de liberté arbitraires, non-respect des procédures applicables, violations des droits afférents, conditions de privation de liberté indignes, non-respect du droit d’asile et de l’intérêt supérieur de l’enfant, refoulements à chaud aux frontières terrestres, par charter en outre-mer ou avec entraves en zone d’attente, propos sexistes, violences physiques et morales…

Que ce soit aux frontières intérieures terrestres ou en zone d’attente, l’Anafé a, cette année encore, constaté de nombreuses violations des droits et des procédures par l’administrati

Malgré les difficultés rencontrées, l’Anafé a notamment réalisé en 2019 :

  • 67 permanences à Roissy,
  • 83 permanences téléphoniques,
  • des accompagnements aux entretiens OFPRA pour 19 personnes (Anafé et la Cimade),
  • 19 suivis individuels des personnes refoulées,
  • 21 suivis individuels des personnes placées en garde à vue,
  • 31 observations d’audience au tribunal de grande instance de Bobigny,
  • 25 observations d’audience au tribunal administratif de Paris,
  • 21 observations d’audience à la cour d’appel de Paris,
  • 4 observations d’audience au tribunal de grande instance de Créteil,
  • 1 observation d’audience au tribunal administratif de Montreuil,
  • 2 observations d’audience au tribunal administratif de Marseille,
  • 3 observations d’audience au tribunal de grande instance de Nice,
  • 1 observation d’audience au tribunal administratif de Nice,
  • 1 observation d’audience au tribunal correctionnel de Strasbourg,
  • 33 visites des zones d’attente,
  • 60 observations aux PPF et PPA dans les Alpes-Maritimes et 13 déplacements à Vintimille,
  • 24 observations aux PPF et PPA dans les Hautes-Alpes et du côté italien de la frontière,
  • 1 enquête de terrain à la frontière franco-espagnole catalane (18 observations réalisées),
  • 2 enquêtes de terrain à la frontière franco-espagnole basque (45 observations réalisées et 9 déplacements en Espagne),
  • 1 action d’observations à la frontière franco-espagnole basque co-organisée avec la CAFI,
  • 3 actions d’observations à la frontière franco-italienne haute co-organisées avec la CAFI,
  • le suivi de 48 observations régulières à la frontière franco-italienne basse réalisées par les militants locaux, en lien avec la CAFI.

Entre autres, l’Anafé a également réalisé un important travail d’analyse, de plaidoyer, de sensibilisation et de communication et a soutenu les militants poursuivis pour « délit de solidarité ».

L’Anafé a suivi 1 021 personnes dont 640 demandeurs d’asile, 60 mineurs isolés et 34 femmes enceintes.

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